La personne ayant un style d’attachement « évitant » dans sa communication.
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Le style d’attachement est un concept psychologique relatif à la façon dont nous vivons nos relations sociales avec comme axe la recherche ou la fuite de l’intimité et sur l’autre, l’anxiété relative à la peur de l’abandon/rejet. 4 styles sont retenus, anxieux, évitant, craintif et sécure.
Le style évitant se définit par une distance avec le partage de l’intimité et une crainte du rejet.
Nous évoluons tous au cours de notre vie et au fil de nos expériences. Et, comme tous les concepts psychologiques, il convient d’être prudent et nuancé, les typologies représentent souvent des extrêmes dans lesquelles se trouvent une infinité de nuances.
Tout d’abord et comme tout Humain, l’évitant souhaite malgré tout communiquer et avoir des relations sociales et amoureuses
Souvent, elle semble timide, introvertie, solitaire et manquant cruellement de confiance en elle, ou à l’inverse extravertie et solaire mais sans réelle capacité à créer une relation authentique, ça reste en surface.
Dans sa communication, l’évitant sera très minimaliste surtout quand il s’agira de parler de sa vie privée, de ses émotions et de façon plus large de son monde intérieur, même s’il peut être par ailleurs très bon communicant au niveau professionnel par exemple, ou de façon légère entre potes.
L’évitant aime pourtant échanger quand il se sent en totale sécurité. C’est-à-dire, être absolument certain qu’il ne sera pas jugé, critiqué ou pire abandonné, rejeté. Cette peur du rejet les conduit à s’éloigner car être trop proche de ceux qu’ils aiment les angoissent, l’objectif est de ne pas se sentir vulnérable. Ils fuiront, pourront être agressif parfois, sans même s’en rendre compte.
Ces moments d’échange de qualité sont rares, car il faut réunir certaines conditions afin que la personne se sente à 100% confortable pour avoir plaisir à s’exprimer.
De façon intuitive et/ou consciente, les évitants vont manager leurs échanges en ayant le plus de contrôle.
Ainsi, ils se sentiront en sécurité et dans les conditions optimales si :
- Le temps est limité ;
- Le sujet est défini ;
- Ils maîtrisent le sujet ;
- Le discours sera orienté sur les faits ;
- L’enjeu émotionnel est faible et/ou nul ;
- L’expression des sentiments et/ou émotions sera soit très limitée soit absente.
- Le cadre ainsi défini et circonscrit leur donne une sensation de contrôle et ils se sentent libre dans celui-ci.
Souvent, les personnes ayant ce style d’attachement auront la croyance interne qu’ils ne pourront/sauront pas répondre aux demandes et attentes de leur/leurs interlocuteur(s).
Ils diront/penseront : « je ne pourrais jamais être comme il/elle le voudrait » ou encore « cette personne est trop bien, je n’ai rien à lui apporter », « ils savent bien mieux que moi » etc…
Cette croyance est par essence limitante et tue souvent dans l’œuf des relations qui pourraient être merveilleuses qu’elles soient professionnelles, amicales, amoureuses.
De surcroît, il est toujours dangereux de penser à la place de l’autre car c’est priver l’autre d’Etre tout simplement.
Cette croyance suppose de se placer « au dessus » de l’autre, de connaître ses besoins et prédire un résultat.
Sans qu’il soit nécessaire d’argumenter davantage sur ce point, il est intéressant de noter ce qui rend cette croyance très tenace.
Pour comprendre ce mécanisme, il convient de s’intéresser à la conséquence de sa libération. En effet, se délivrer de cette croyance, induit inconsciemment qu’ils autorisent l’autre à être et donc se faire leur propre idée, avoir un avis, une opinion sur ce que dit/partage la personne dite évitante et in fine, pouvoir potentiellement être rejeté/abandonné.
Cette croyance interne est tellement ancrée chez la personne que c’est un réflexe automatique, au même titre que marcher.
Nous marchons sans penser, je lève ma jambe, pose mon pied, etc, nous marchons et c’est tout.
Dans ce cas, les évitants ne conscientisent pas et auront une tendance à pratiquer autocensure et autosabotage.
Concrètement, ils pourront instaurer du silence/bouder, créer des conflits, être en colère, être rancunier, etc…
Ces pratiques se produiront également s’ils se sentent « attaquer » (même si c’est indirectement) dans leur estime d’eux même.
Dès lors, il peut-être intéressant de s’interroger sur la possibilité qu’il y ait une confusion entre recevoir une opinion et s’identifier au jugement de ladite opinion.
A titre d’exemple, si vous dites à une personne évitante, je n’ai pas aimé le film que tu m’as conseillé.
Elle est souvent susceptible et se vexera en « entendant », « tu as mauvais goût ».
Or, le propos est très différent et demande d’être véritablement à l’écoute de ce qui est dit sans sur-interpréter un propos.
Il en résulte que concrètement, les personnes ayant le style d’attachement « évitant » rencontrent des difficultés à exprimer leur opinion qu’il s’agisse d’une question ouverte ou fermée. La difficulté est proportionnelle à la part d’émotions et/ou d’intimité incluse dans la réponse et votre niveau d’intimité avec eux.
Dans le cas où la question serait jugée trop intime ou intrusive, il est probable que l’évitant vous oppose un silence.
Ce silence peut-être mal interprété comme un manque de respect, de l’indifférence, alors que ce sera simplement un « bug », l’évitant ne sait pas répondre.
Dans ces cas-là, il est possible qu’il reste dans le silence, mente par omission ou directement, tout dépend de la situation.
Pour autant, il s’agira rarement d’une réponse délibérée pour la personne en face. Cette réponse sera avant tout sécuritaire afin d’éluder la discussion et retrouver une zone de confort.
En filigrane, cette réponse est la résultante d’une peur interne de déplaire, d’être jugé, critiqué et in fine, pouvoir être rejeté, abandonné.
Les évitants préfèrent qu’on devine leur monde intérieur tel un médium afin de lire en eux comme dans un livre ouvert.
Et alors, s’ils se sentent compris, ils se sentiront libre de nuancer et approfondir ce qui a été ressenti par l’autre.
Dans le cas contraire, ils rejetteront la proposition sans pour autant apporter la réponse.
Enfin, s’ils ont le sentiment de s’être trop dévoilé, ils se sentiront comme piégés et se refermeront comme une huître, il ne sert à rien alors d’insister, cela deviendrait malaisant pour eux.
La communication avec un « évitant » peut souvent se révéler comme un parcours du combattant avec la sensation de « marcher sur des œufs ».
Cette difficulté est aussi la leur car quelque part, ils souhaitent aussi avoir une relation de qualité et intimiste.
En conclusion, et quel que soit le style d’attachement, la patience, l’écoute active et l’acceptation de la différence sont des clés universelles pour lier des relations de qualité.
Chacun est différent, bien communiquer commence par accueillir et accepter celle-ci sans jugement.
La réponse est toujours dans l’équilibre entre le « trop » et le « pas assez ».
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